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LOT 202 Album Amicorum de Françoise Garçon Lhermitte, fill…

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Album Amicorum de Françoise Garçon - Lhermitte, fille de l’avocat Maurice Garçon et épouse du professeur François Lhermitte
In-4 Chagrin anthracite, plaque dorée de style romantique sur les plats, dos à 5 nerfs ornés, filets intérieurs, tranches dorées, étui (René Aussourd)
84 feuillets sur Arches dont certains vierges (25,4 x 19 cm). Une charnière restaurée

Œuvres présentes dans l’album :
André Dignimont , Leo Larguier, Pierre Benoit, Colette, Jean Paulhan, André Billy, J.H Rosny, Georges Braque, Marcel Samuel Rousseau, Jules Romains, André Maurois, Christian Bérard, Claude Farrère, Roland Dorgelès, Paul Jouve, Jean Gabriel Domergue, Lucie Valore, Maurice Utrillo, Serge Lifar, Raoul Dufy, Claude Delvincourt, François Mauriac, Gérard Bauer, Fernand Léger, Marcel Gromaire,Henri de Montherlant, Francis Carco, Marie Laurencin, Armand Salacrou, Paul Colin, Albert Dubout, Jacques Prévert, Paul Fort, Kees van Dongen, Tsuguharu Foujita, André Marty, Marc Chagall, Édouard Goerg, Yves Brayer, Virgil Gheorghiu, Jean Jacques Gautier, Hervé Bazin, Marcel Achard, Maurice Druon, Leonor Fini, Victor Vasarely.

p9 de l’album André DIGNIMONT (Paris 1891 – 1965) Portrait de jeune femme Encre aquarelle et gouache 25,5 x 19 cm Dédicacé : pour Françoise Garçon qui est bien plus gentille que çà avec tous mes vœux de bonheur son vieil ami Signé et daté en bas à gauche

p11 de l’album Léo LARGUIER (La grand Combe 1878 – Paris 1950) « Les mots ont un pouvoir bien souvent salutaire. Apprends ces deux quatrains composés simplement. A la nuit tu diras celui de la Stellaire et celui du jardin, à l’aube, en te levant : … »

p15 Pierre BENOIT (Albi 1886 – Ciboure 1962) Néron « Et vous aussi, César étrange, impénétrable, N’avez-vous pas été à votre heure un enfant ? Les forêts de Mintuine ... de beaux érables ; On y voyait passer des biches et des faons … »

p17 + 19 Sidonie Gabrielle COLETTE (Saint Sauveur en Puisaye 1873) Dans le cyprès « Fragment inédit d’un herbier » pour Françoise Garçon « Ils m’avaient logée dans un cyprès. Non comme l’épouvantail dans un cerisier ! Ils ont pensé que je serais mieux qu’ailleurs et ils ne se trompaient pas. Dans un cyprès. Dès l’Avignonnais, le cyprès apparait en remparts et colonnades, qui protègent les cultures fragiles et s’inclinent du nord au midi, par obéissance au maitre ... …Boutonné de fruits durs qu’il me… par la fenêtre ouverte, imprégnés de résine fine… Vers cinq heures du matin, le cyprès dort, apposé à mon flanc, sur un fond d’aube vert pâle. Il ne trésaille ni ne respire dans son repos d’obélisque. Il s’éveille tard, sollicité par un début, de mistral dont je me sens bercée… »

p21 Jean PAULHAN (Neuilly sur Seine 1884 – 1968) Chinoisilles pour Françoise Garçon « Le ciel couvre, disant Peng, mais il ne porte rien. Il faut donc que la terre lui vienne en aide. La terre porte, mais elle ne couvre rien. Il faut donc que le ciel lui vienne en aide. Aucune pensée ne se suffit, tant que la pensée contraire ne vient pas l’étayer. Partant de là, Peng renonça à prendre la moindre décision. Il attendait pour agir qu’une influence du dehors vint le mettre en mouvement … »

p23 + 24 + 25 + 26 André BILLY (Saint Quentin 1882-Fontainebleau 1971) Un début de nouvelle « Un avocat célèbre, membre de l’Académie française, était le père d’une jeune fille charmante. Elle avait un album qu’elle avait fait magnifiquement relier et où elle demandait aux amis de son papa d’inscrire des vers, de la prose ou des figures selon les capacités de chacun. L’un d’eux se trouva fort embarrassé… »

p27 + 29 J.H ROSNY Jeune (pseudonyme de Séraphin Justin François Boex) (Bruxelles 1859 – Ploubazlanec 1948) A Françoise Garçon par J.H Rosny jeune « Voilà Paris, dit Corréandre, on ne sait, on ne saura jamais ce qu’il y a dessous. Je vois le fantôme de ce mystère, répondait Argentin en souriant, mais je n’arrive pas à le fixer. C’est un mystère qui se superpose à la réalité, répliqua Raymond. Quand on regarde une carte de Paris au dix-septième siècle, on aperçoit la ville ardente à se presser vers la cité. Déjà la rive droite l’a emporté sur la rive gauche, gagné les Boulevards. Toute la vie est alors dans le Marais. C’est le cœur que cherchait à exprimer Montaigne : la vie élégante, un peu folle de la noblesse française. Les auteurs démocrates sont partis là-dessus pour s’écrier « à côté gisait la voisine et la faim, tant de plaies affreuses, de pitoyables taudis dont il reste des traces et où grouille une population…. et contrefaite : des enfants nerveux, des femmes maigres crachant leurs poumons ou des femmes trop grasses offrant plutôt l’image de monstres inhumains que celle des amours et des rois ! Le temps a pu passer sans rien changer à cet état des choses : les « monstres inhumains » qui sont de braves femmes travailleuses, hardies, souvent riches continuent à offrir leur silhouette… »

p33 Georges BRAQUE (Argenteuil 1882 – Paris 1963) Pour Mademoiselle Françoise Garçon Cet oiseau messager de mon bon souvenir Trait de plume
25,5 x 19 cm Dédicacé et signé en bas à droite

p37 + 39 Marcel Samuel ROUSSEAU (Paris 1882 – 1955) Le décès opportun (miracle en 3 actes et un prologue où l’on peut voir la Providence réparer l’une de ses bourdes)
« Il était une châtelaine bien jeune ... que son époux aimait d’un amour point jaloux car elle était honnête et filait de la laine.
Tout le jour filait de la laine Sans d’amour mélancolies Quand survint gentil écolier Tant sa grâce et beauté mirent le cœur en peine
Dont beauté lui mit cœur en peine Et le lui vit sans plus ... Amour ... d’eux sans tarder S’aimèrent chastement d’un amour plus ... »
A Mademoiselle Françoise Garçon, cette petite chanson écrite en style médiéval pour servir de prélude au miracle de Maurice Garçon auteur dramatique….. Janvier 1948

p41 + 43 Jules ROMAINS (Saint Julien Chapteuil 1885 – Paris 1882) « La flamme au bout du couloir Brille peu, vacille à peine. Vous regardez un grand œil noir Que supportent deux colonnes.
Votre pas est le seul bruit Dans les salles, plus personne Parfois juste une fontaine Prête un sanglot à la nuit.
Si la peur enchanteresse Ne montait pas des jardins, Vous ... sur les terrasses Baigner de marbres vos mains.

Mais l’ombre n’offre des roses Que pour vous surprendre du mieux Et le monde entier compose L’ennemi silencieux Mais d’un tel ennemi, qu’elle désarme d’un sourire, Françoise Garçon est de celles qui n’ont rien à craindre. »

p45 André MAUROIS (Elbeuf 1885 – Neuilly Sur Seine 1967) Pour Françoise Garçon « Si tu peux vois détruit l’ouvrage de ta vie Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir, Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties Sans un geste et sans un soupir ; Si tu peux être amant sans être fou d’amour, Si tu peux être fort sans cessé d’être tendre, Et, te sentant haïr, sans haïr à ton tour, Pourtant ... en te défendre ; … »

p47 Christian BERARD (Paris 1902-1949) Jeunes filles et homme Encre bleue 25,5 x 19 cm Dédicacé sur le côté droit : À Françoise Garçon avec ... et signé en bas à droite Christian Bérard

p49 Claude FARRÈRE (Lyon 1876 – Paris 1957) Pour Mademoiselle Françoise (Première épreuve de l’épigraphe d’un roman) Paris 9 octobre 1948 « Job, de milles tourments atteints Vous rendra sa douleur connue Et raisonnablement il craint Que vous n’en soyez point ....
Cependant, raisonnablement, S’arracher le cœur en silence, Je ne vois guère de patience Allez jusqu’où la mienne alla… »

p51 + 53 Roland DORGELES (Amiens 1885 – Paris 1973) Pour la souriante Françoise Garçon ce « Petit air de violon-lune » « Du Tonkin à la Cochinchine J’ai déroulé le long du ruban De cette ronde mandarine Sur qui le manguier noir incline Sa branche et son fruit succulent … »

p55 Paul JOUVE (Marlotte 1878 – Paris 1973) Panthère noire Encre noire 25,5 x 19 cm Dédicacé en haut à droite hommage à Mademoiselle Françoise Garçon, signé en bas à droite Jouve janvier 1949

p57 Jean Gabriel DOMERGUE (Bordeaux 1899 – 1962) Portrait de jeune femme rousse aux gants verts Crayon et aquarelle 25,5 x 19 cm Dédicacé en bas à droite : à Françoise Garçon avec ma vive sympathie Signé et daté en bas à droite Jean Gabriel Domergue mai 49

p58 Lucie VALORE (Angoulême 1878 – Paris 1965) Fleurs Crayons de couleurs 25,5 x 19 cm Dédicacé en haut : À Mademoiselle Françoise Garçon les fleurs aiment les belles Demoiselles et c’est pourquoi je vous les dédie 30 8bre 1949 Lucie Valore Utrillo

p59 Maurice UTRILLO (Paris 1883-Dax 1955) Montmartre Crayons de couleurs 25,5 x 19 cm Titré et dédicacé en bas au centre : Montmartre À mademoiselle Françoise Garçon avec mes hommages Maurice Utrillo V 29 octobre 1949

p61 Serge LIFAR (Kiev 1905 – Lausanne 1986) À l’amie très chère des Arts à l’adorable Françoise,
en souvenir de ma conférence à la Sorbonne « Le ballet russe » 18 mars 1950 Encre 25, 5 x 19 cm Signé au centre

p65 Claude DELVINCOURT (Paris 1888 – Ortobelo 1954) Lucifer (3ème épisode) Pour Mademoiselle Françoise Garçon En hommage de sincère sympathie Encre 25, 5 x 19 cm Signé en bas

p67 Francois MAURIAC (Bordeaux 1885 – Paris 1970) « Je me regarde devenir vieux, chère Françoise. Mais la vieillesse n’est pas un état propre à être observé. Je me sens pareil à ce que je fus toujours au point de croire que la vieillesse n’existe pas, que l’altération du visage ne concerne en rien l’être lui-même : cette part de jeunesse éternelle qui ne finit jamais de palpiter en nous et de souffrir, qui se débat sous les avilissants exigences du corps ou qui se fait leur complice et s’avilit-elle aussi, jusqu’au jour où la dissolution de la chair d’un seul coup la libèrera pour quelque destin inimaginable. »

p69 Gérard BAUER (Le Vésinet 1888-Paris 1967) 1951 « J’ai feuilleté ce livre, Mademoiselle Françoise, pour y lire ce qui, déjà, l’illustrait. J’y ai trouvé cette tâche d’azur sombre que Bérard y a laissée avant de s’enfoncer dans la nuit. Quelle grâce : il s’est endormi, pour ne plus se réveiller, dans un fauteuil de théâtre, après avoir dressé sur la scène l’horizon rose et gris .... Scapin allait déployer ses fourberies. Bérard, le premier, ici, de vos amis perdus ! un jour, Mademoiselle, où vous ne serez plus ni fille, ni garçon vous vous apercevrez soudain que ce livre est un cortège d’ombres. Je voudrais que la mienne, aussi, y parut légère et être passé, parmi tant de talents, sur la pointe des pieds… »

p63 Raoul DUFY (Le Havre 1877 – Forcalquier 1953) Mozart Aquarelle 25,5 x 19 cm Dédicacé en haut au stylo bille : à Françoise Garçon titré au centre Mozart et annoté en bas à droite au crayon 1949

p73 Fernand LEGER (Argentan 1881 – Gif sur Yvette 1955) Composition au train Crayons de couleurs 25,5 x 19 cm Dédicacé et signé dans la composition : A Françoise Garçon Avec mon bon souvenir F Leger annoté en bas à droite juin 50

p75 Marcel GROMAIRE (Noyelles sur Sambre 1892 – Paris 1971) Nu de femme Plume et encre noire 25,5 x 19 cm Dédicacé en haut à droite A Mademoiselle Françoise Garçon et signé et daté sur le côté à droite Gromaire 53

p81 André DIGNIMONT (Paris 1891 – 1965) Portrait de profil Encre noire 25,5 x 19 cm Dédicacé signé et daté en bas vers la droite pour mon amie Françoise Dig août 51

p83 Henry de MONTHERLANT (Paris 1895 – 1972) Sur les femmes, éditions du Sagittaire, Paris, 1942
À côté du monde visible le génie des femmes entretient cet autre monde mal connu, celui de la vie intérieure et des longues mouvances de l’âme qui rachète le grossier univers des hommes À Melle Françoise Garçon que j’ai entendue attaquer mon sexe avec cette passion mystérieuse que l’être humain apporte, si souvent, à agir contre soi-même. 9 septembre 1951
« À côté du monde visible, le génie des femmes entretient cet autre monde mal connu, celui de la vie intérieure et de longues mouvances de l’âme… »

p85 Francis CARCO (Nouméa 1886 Paris 1958) De Francis à Françoise pour la changer de Saint-Germain-des-Prés… 19 décembre 1951
« Mille sirènes sur la Seine Echangeaient des appels stridents Que mon cœur, hélas ! a de peine Chaque fois que je les entends.
Nageant de l’une à l’autre rive Elles s’ébattaient sur les flots Et je pensais aux matelots Qui, de l’avant de leurs vaisseaux Se voyaient pris par la dérive Avant de périr sous les eaux.
Comme eux, penché sur l’eau profonde, Je m’en allais le long des quais Et mes amours que j’évoquais Brunes, châtaines, rousses, blondes, N'étaient autant d’amours manquées.
Et dans la brume confondue, Je vous cherchais le cœur battant, Belles sirènes entendues Belles sirènes disparues Belles amours de mes vingt ans… »

p89 Marie LAURENCIN (Paris 1883 – 1956) Jeune fille assise Aquarelle, encre et trait de plume Collage sur photographie en noir et blanc 23,5 x 17,8 cm Dédicacé en haut à droite à Françoise Garçon En souvenir? Signé dédicacé et daté en bas à droite Marie Laurencin à Françoise Garçon juin 1952

p93 Armand SALACROU (Rouen 1899 – Le Havre 1989) « Nous nous sommes rencontrés, chère Madame, cet après- midi où malgré un grand talent, justice ne fut pas rendue. Les victimes étaient là, mortes et vivantes, si emmêlées à leurs bourreaux Et autour de la Mort ou de l’Amour, surgissaient des boutiquiers avec leurs clients, des concierges et leurs locataires, les petites amies avec leur travail, leur lessive et leur cinéma. Un enfant chantait. Et un homme, parce qu’il avait tué, écoutait pour la dernière fois ces histoires de tous les jours ou l’interrogeait comme si celui qui donna la mort pouvait dévoiler le sens de la vie. Avant même d’être jugé, il était condamné à l’impudeur. Avant la liberté, on lui ôtait le droit de garder un secret. On lui découvrit, avec une cruauté égale, les secrets des autres et ceux de ses amours tragiques. Et moi, qui me croyais habitué à l’injustice et à la cruauté, et qui depuis tant d’années ai appris à tant d’acteurs à répéter sur une scène les mots qui révèlent et nous conduisent au crime, j’écoutais et je regardais en comprenait que j’assistais, pour la première fois, a une tragédie et que depuis tant d’années ma vie n’aurait été qu’un jeu et que la vérité commence à parler lorsque les écrivains se taisent. »

p97 Paul COLIN (Nancy 1892 – Nogent sur Marne 1985) L’égyptien Encre noire 25,5 x 19 cm Dédicacé en bas à gauche et signé pour Françoise Garçon Paul Colin bon souvenir

p101 Albert DUBOUT (Marseille 1905 – Merzy sur Seine 1976) Un joli couple Aquarelle, trait de plume et encre noire 25,5 x 19 cm Dédicacé et signé en bas à droite Pour mademoiselle Françoise Garçon Dubout

p105 Jacques PREVERT (Neuilly sur Seine 1900 – Omonville 1977) Le menhir Collage sur photographie en noir et blanc 23,5 x 17,8 cm Dédicacé en haut à droite à Françoise Garçon En souvenir……

p107 Jacques PREVERT (Neuilly sur Seine 1900 – Omonville 1977) L’escalade du menhir Collage sur photographie en noir et blanc 23,5 x 17,8 cm Dédicacé en haut à droite … En heureux souvenir des Vacances Jacques Prévert … juillet Froid 1954

p109 Paul FORT (Reims 1872 – Montlery 1960) Juin 1956 Vers Françoise Garçon Ces trois minuscules « Ballades Françaises » : L’océan Preuve immense que Dieu pleura sur son ouvrage.
La nuit d’Étoiles Dieu s’éclaire. Il s’ajoute à sa transparence.
Grand Misère de don Quichotte au soleil d’Espagne Il s’abritait à l’ombre de sa lance mais peu.
Enfin le « fragment » déchirant d’une Ronde autour du Monde : On pourrait faire une ronde autour du monde si tous les gens du monde voulaient se donner la main.
Hélas ! On en est loin. Mais on peut tout espérer encore - du moins en France tant qu’il y aura des cœurs selon le cœur de votre père, Françoise Garçon et selon le vôtre.

p111 Kees van DONGEN (Delfhaven 1877 – Monaco 1968) Portrait Aquarelle 25,5 x 19 cm Dédicacé au stylo bille en bas à droite à Françoise Garçon van Dongen

p113 Leonard Tsuguharu FOUJITA (Edogama 1886 – Zurich 1968) Jeune fille Encre et lavis d’encre 25,5 x 19 cm Dédicacé en haut vers la gauche à Françoise Garçon signé et daté en bas à droite Foujita 1958

p117 André MARTY (Paris 1882 – 1972) Jeune fille dans un champ de fleurs Aquarelle 25,5 x 19 cm Dédicacé en haut à droite à Maitre Maurice Garçon très amicalement pour sa fille Françoise AE Marty mai 1960

p119 Marc CHAGALL (Vitebsk 1887 – Saint Paul de Vence 1985) Dédicace Pour Françoise Marc Chagall 1965 Stylo bille 25, 5 x 19 cm

p123 Edouard GOERG (Sydney 1893 – Callian 1969) Portrait de jeune fille Encre noire 25,5 x 19 cm Dédicacé en haut à gauche : à Maurice Garçon pour sa fille Françoise respectueusement signé et daté Ed Goerg 1957

p125 Yves BRAYER (Versailles 1907- Paris 1990) Chevaux de Camargue Aquarelle 25,5 x 19 cm Signé dédicacé et daté en bas à droite : Yves Brayer pour Françoise Garçon 1960

p127 Virgil GHEORGHIU (Valea Alba 1916 – Paris 1992) Février 1979 Éloge à Françoise Lhermitte, fille du Maître Maurice Garçon « Les grands hommes font partie intégrante de leur pays, comme les montagnes, les fleuves ou les falaises. Si l’on enlevait Shakespeare à la Grande Bretagne, c’est comme si l’on enlevait la Tamise à Londres. Si l’on enlevait à votre pays, Madame, le nom de votre père, celui de votre mari ou le nom de vos célèbres parents, c’est comme si on enlevait la Seine à Paris… »

p129 Jean Jacques GAUTIER (Essômes sur Marne 1908 – Paris 1986) 19 mars, 29 novembre 1972 « ... cette Françoise Lhermitte, notre Françoise garçon, si chère et si séduisante, qui nous a fait tellement impression depuis les années de notre … prime maturité, où elle était encore si jeune, mais aujourd’hui où elle est inchangée, toujours aussi captivante par son esprit et sa personne, je suis heureux d’établir le lien entre les premières pages de ce livre où je me sentais frustré de ne plus la voir autant … »

p131 Hervé BAZIN (Angers 1911 – 1996) Bleu « Le bleu des creux de mer, ce bleu du haut des toits, Le regard, il montait, il tombait du silence. Il avouait tout : et la fatigue et la relance Incessante d’un être au regret de ses choix… »

p133 Marcel ACHARD (Sainte Foy les Lyons 1899 – Paris 1974) « Il est une route où le bonheur passe, C’est un vieux chemin qu’on a presque usé Un vieux chemin terriblement semblable aux autres Avec les mêmes fleurs, avec les mêmes arbres Et aussi je ne sais quel air d’automne supplémentaire Tous les malheureux de la terre S’y sont donné rendez-vous… »

p141 Victor VASARELY (Pecs 1908 – Paris 1997) Composition Gouache 25,5 x 19 cm Signé sur le côté à droite et dédicacé en bas au stylo bille à Françoise Lhermitte amicalement VI 7 75

p145 Maurice DRUON (Paris 1918 – 2009) 29 janvier 2002 « Livre trésor, Livre unique ! D’entre ses feuillets d’or Où s’écrit du passé la musique, Tant d’images Que je revois Tant de voix Et tant de visages Recomposent ma mémoire ! … »

p159 Léonor FINI (Buenos Aires 1908 – Paris 1996) Portrait de jeune fille Aquarelle gouache et trait de plume encre 25,5 x 19 cm Dédicacé en bas à droite : Pour Françoise Garçon Leonor Fini annoté au crayon dec 1956

La tradition de l’album amicorum (en latin liber amicorum), remonte au XVIe siècle dans un premier temps faisant état des relations érudites entre professeurs et élèves au sein des universités européennes. D’abord ouvrage réservé au cercles masculins ce n’est qu’au XIXe siècle que les albums amicorum trouvent leur audience auprès des jeunes filles et s’enrichissent souvent d’aquarelles et de motifs fleuris, abandonnant l’aspect plus scientifique et littéraire qui leur était conféré. Devenu véritable objet de prestige, le poète Goethe les collectionne lors qu’il est bibliothécaire à Weimar, et constitue le fond à l’heure actuelle le plus important sur le sujet, à la Bibliothèque Anna-Amalia de Weimar, un autre ensemble notable est conservé à la Bibliothèque nationale de Paris. L’album Amicorum de Françoise Garçon – Lhermitte s’inscrit dans la plus pure tradition du XIXe siècle associant les œuvres d’écrivains, peintres compositeurs, de musique au fil des rencontres mais en faisant référence à son père l’académicien et l’avocat aux célèbres plaidoiries, Maurice Garçon puisque tous rendent hommage au père en créant pour la fille.

Un début de nouvelle par André Billy
« Un avocat célèbre, membre de l’Académie française, était le père d’une jeune fille charmante. Elle avait un album qu’elle avait fait magnifiquement relier et où elle demandait aux amis de son papa d’inscrire des vers, de la prose ou des figures selon les capacités de chacun. L’un d’eux se trouva fort embarrassé car il ne se sentait pas le don de plaire aux demoiselles d’à présent. Il emporta l’album chez lui à la campagne. ... le laissa dans un coin si longtemps que la fille du célèbre avocat finit par s’impatienter et par le lui réclamer. Alors, il le remit dans sa serviette et, l’oreille basse, repris le chemin de Paris sans avoir rien écrit sur le bel album déjà plein de précieux autographes. Il atteignait la rue de l’Éperon lorsqu’il eut un sursaut de révolte contre sa propre balourdise. Tout de même c’était trop bête. Ayant croisé un bureau de poste, il y entra, ouvrit l’album sur la tablette, où les gens rédigent leurs télégrammes et entreprit d'y écrire sous la forme d'un conte, le récit de sa mésaventure. Il en était à la trente-septième ligne quand il s’arrêta soudain. Il venait de s’apercevoir en consultant l’horloge placée en face de lui que le temps le pressait. Il remit donc à un autre jour la fin de sa nouvelle et alla vite déposer l’album chez la concierge du célèbre avocat… Depuis ce temps, il cherche toujours le dénouement de sa petite histoire. Cela le tient éveillé de longues heures pendant la nuit. Il en a perdu non seulement le sommeil mais l’appétit. Il maigrit. Bientôt, il ne sera plus que l’ombre de lui-même. Certains, qui le trouvaient trop gros, le félicitaient de ces heureux changements. Aussi il sait bien que son cas est grave peut être sans remède. Ce que c’est que de ne pas avoir d’imagination ! Ce que c’est, surtout, que d’avoir pour amis ces brillants académiciens dont la fille se figure, en son innocente cruauté, que puisque vous êtes l'ami de son papa, vous n'avez pas quand vous vous tenez en présence d'une page blanche à remplir, le droit de vous sentir l'homme le plus sot du monde ! »

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