Mars en marche Fonte en bronze, patine brun doré. Le dieu romain de la guerre à l'assaut, les bras tendus, la tête tournée vers la gauche. Contrairement au modèle de Giambologna, la main avant saisit l'épée (perdue). Cassé au pouce gauche, deux trous percés au dos, défauts de moulage réparés au cou. H 38,1 cm. Avec des pointes en fer appliquées ultérieurement sous les pieds insérés dans une base en marbre noir poli, h 41,8, l 19, p 14,6 cm. D'après Giambologna, fin du 18e/19e siècle. Né en Flandre, Giovanni da Bologna (1524 - 1608), qui utilisait le nom d'artiste Giambologna, a probablement séjourné à Rome vers 1550 - 1553 pour étudier la sculpture antique. En 1561, les Médicis l'engagent à Florence. Il est devenu l'un des sculpteurs les plus influents de la fin du XVIe et du début du XVIIe siècle, de nombreux artistes s'étant inspirés de ses bronzes. Il a créé un atelier efficace et de grande taille. Des copies et des variations de ses modèles ont été réalisées longtemps après sa mort en 1608. Le Mars en marche est l'une des sculptures en bronze les plus célèbres de Giambologna. Après sa mort, le modèle fut coulé par son élève Antonio Susini (1572 - 1624) et plus tard encore par son neveu et successeur Gianfrancesco Susini (vers 1585 - 1653). Des moules datant de la vie de Giambologna et des moulages ultérieurs sont conservés au Staatliche Kunstsammlungen Dresden, au Staatliche Museen zu Berlin Preußischer Kulturbesitz, au Castello Sforzesco de Milan, au Musée national de Stockholm, au Victoria and Albert Museum de Londres et au Herzog Anton Ulrich-Museum Braunschweig. Littérature Cf. cat. Prague vers 1600 : art et culture à la cour de Rodolphe II, Essen-Freren 1988, n° 54. Cf. cat. Invocation du Cosmos. Bronzes européens de la Renaissance, Duisburg 1994, no. 21. Cf. Syndram/Minning (eds.), Die kurfürstlich-sächsische Kunstkammer in Dresden. Das Inventar von 1587, Dresde 2010, fig. 22.