LOT 53 Edward Krasinski (1925-2004)
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Edward Krasinski (1925-2004)Intervention, 1977Panneau de fibres de bois, acrylique et ruban adhésif bleuSigné, titré et daté au dosWood fiberboard, acrylic and blue adhesive tape; signed, titled and dated on the reverse100 x 70 x 12 CM - 39 3/8 x 27 1/2 x 4 3/4 in.PROVENANCEAcquis directement auprès de l`artisteA l`actuel propriétaire par cessions successivesConsidéré aujourd`hui comme l`un des plus grands artistes d`Europe de l`Est du XXe?siècle et une figure de proue de l`avant-garde polonaise des années 60 et 70, Edward Krasi?ski n`a pourtant commencé à recevoir la reconnaissance internationale dans le canon de l`art conceptuel d`après-guerre qu`au crépuscule de sa vie en 2004. Le ruban adhésif bleu, comme instrument avec lequel il marquait en quelque sorte son territoire et avec lequel il connectait objet et espace, et qui deviendra sa signature, remonte à la fin des années 60. Pourtant, sa première exposition solo hors de son pays ne se tiendra qu`en 1988 à Paris à la galerie J&J Donguy, et bien plus tard en 2002 à New York à la Anton Kern Gallery. Bien que la Pologne ait été l`un des régimes les plus ouverts du bloc de l`Est, la scène artistique internationale ignorait tout en effet de ce qui se passait derrière le rideau de fer ce qui explique sans nul doute cette reconnaissance tardive.Né en 1925 dans l`Ukraine actuelle, Edward Krasi?ski a étudié à l`académie des beaux-arts de Cracovie dans les années 1940 avant de s`installer à Varsovie en 1954 et de débuter sa carrière en tant que peintre surréaliste. Il rencontre alors un groupe d`artistes et de critiques réunis autour de Tadeusz Kantor, figure charismatique incarnant l`esprit d`avant-garde, et avec lesquels il fonde la galerie Foksal, principale plateforme pour l`expérimentation conceptuelle à Varsovie à partir de 1966.Sa carrière prend un tournant décisif en 1968 lorsqu`il utilise pour la première fois le ruban adhésif bleu (toujours disposé à une hauteur de 130 CM du sol, et d`une largeur de dix-neuf millimètres). Du simple collage de la bande à des endroits insolites, il passera ensuite à la réalisation de constructions d`assemblage qui l`incorporaient puis se concentrera sur les conceptions axonométriques. À travers elles, Krasi?ski explore les formes de représentation géométrique et leur relation avec l`espace architectural. L`artiste partage alors son atelier avec Henryk Stazewski, figure clé de l`avant-garde polonaise des années?1920 et?1930 et représentant du mouvement constructiviste. Mais dans son travail, malgré l`importance de la ligne et de l`espace géométrique, Krasi?ski cherche à remettre en question la logique de la géométrie et de l`espace tridimensionnel que le constructivisme tenait pour acquis.Nommées Interventions, ses peintures axonométriques piègent l`œil du spectateur et transcendent la ligne. Au départ plates, l`artiste a, au milieu des années 1970, commencé à ajouter aux surfaces de ses axonométries des éléments tridimensionnels, tels que des cadres ou des cubes ouverts, qui compliquent leur lecture, impliquant un autre point de vue que celui suggéré par le dessin en noir et blanc. Dans Intervention (1977), ces éléments, placés comme des obstacles dans le parcours de la bande bleue, confrontent la vue latérale de la structure représentée avec une vue frontale de l`œuvre tridimensionnelle, multipliant ainsi les paradoxes visuels et révélant la complexité et l`hétérogénéité de l`environnement immédiat.La signification exacte de la bande reste cependant quelque peu insaisissable. L`artiste est en effet resté réticent à en discuter, commentant?: "La bande s`est donné un sens à elle-même. Une fois née, elle était alors libre de faire n`importe quoi, de s`ébattre. Le sens est inhérent à la bande?; je n`ai inspiré que son esprit" (cité in `Drôle d`interview`, Edward Krasi?ski, Les mises en scène, édité par Sabine Breitwieser, Vienne, 2006). N`ayant besoin d`aucune signification métaphysique, elle est la transposition physique des intentions de Krasi?ski?: réduire la sculpture à une seule ligne, en défiant ainsi les formes traditionnelles de l`art et ses significations.Considered today as one of the most significant Eastern European artists of the 20th century and a leading figure in the Polish avant-garde of the 1960s and 1970s, Edward Krasi?ski only began to receive the international acclaim he deserves within the canon of postwar Conceptual art at the twilight of his life in 2004. The blue adhesive tape, as an instrument with which to mark out his territory and to connect objects and spaces, that would become his trademark, dates back to the late `60s. However, he did not have his first solo exhibition outside his country until 1988 in Paris at Galerie J&J Donguy, and much later in 2002 in the US at the Anton Kern Gallery. Although Poland was one of the most open regimes in the Eastern bloc, the international art scene indeed knew very little about what went on behind the Iron Curtain which undoubtedly explains this late recognition.Born in 1925 in what is now Ukraine, Edward Krasi?ski studied Fine Arts in Krakow in the 1940s before moving to Warsaw in 1954 and beginning his career as a surrealist painter. There he met a group of artists and critics gathered around the charismatic figure embodying the avant-garde spirit, Tadeusz Kantor, and with whom he founded the Foksal Gallery which acted as a focal point for experimental conceptual artists in Warsaw from 1966.His career took a decisive turn in 1968 when he first used the blue adhesive tape (always one hundred and thirty centimeters above the ground, nineteen millimeters wide). From simply sticking the strip in surprising places, he then progressed to making assemblage constructions that incorporated it and later focused on axonometric designs. Through them, Krasi?ski explored forms of geometric representation and their relationship to the architectural space. The artist then shared his studio with Henryk Sta?ewski, a key figure of the Polish avant-garde of the 1920s and 1930s and a representative of the constructivist movement. Nevertheless, despite the importance of line and geometric space to Krasi?ski`s work, it seeks to challenge the logic of geometry and three dimensional space that constructivism took for granted.Entitled Interventions, his axonometric paintings serve as traps for the viewer`s eye and transcend the line. Flat in the beginning, the artist began to add in the second half of the 1970s on surfaces of his axonometries three-dimensional elements, such as frames or open cubes, complicating their reading, implying another point of view than the one suggested by the black and white drawing. In Intervention (1977), set as obstacles in the course of the blue stripe, those protrusions confront the side view of the represented structure with a frontal view of the three-dimensional tableau, thus multiplying visual paradoxes and revealing the complexity and heterogeneity of the immediate environment.The exact meaning of the tape remains however somewhat elusive. The artist remained indeed reluctant to discuss it, commenting?: `The tape has ascribed meaning to itself. Once it came into being, it was then free to do anything, to frolic. The meaning is inherent in "the tape; I only inspired its spirit." (quoted in `Drôle d`interview`, Edward Krasi?ski, Les mises en scène, edited by Sabine Breitwieser, Vienna, 2006). Needing no metaphysical meaning, it is the physical transposition of Krasi?ski`s intentions?: to reduce sculpture to a single line, thus challenging traditional forms of art and its meanings."120000
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